Mise aux normes d’une installation électrique

Une statistique récente révèle que parmi les logements français ayant au moins 5 ans de vie, 80% nécessitent une remise à l’état afin qu’ils répondent aux exigences de la norme en vigueur. Par ailleurs, si on suspecte un défaut d’installation électrique lors d’un sinistre, dont un incendie, le propriétaire devra payer une lourde indemnisation. A titre d’information, une remise à l’état coûte 1000€ à 1500 € alors qu’une réinstallation complète demande un budget de 4500€ à 10 000 €.

Ce qu’il faut savoir sur la norme en vigueur 

NF C 15-100 est la norme qui règlemente l’installation électrique en basse tension en France. Adoptée le 27 juin 2015 par l’Association Française de Normalisation (AFNOR), elle garantit le respect des objectifs fixés par les arrêtés du 3 aout 2016. Elle porte plus précisément sur la protection de l’installation électrique et des personnes, ainsi que sur le confort de gestion, d’usage et l’évolutivité de l’installation

Selon ces textes officiels, il faut absolument vérifier l’état de l’installation dans la pièce d’eau avant la mise aux normes. Cela s’explique par le fait qu’il s’agit du local le plus exposé aux risques d’électrocution, soit 88,40% des anomalies constatées. S’en suivent le tableau électrique, les divers câbles, et enfin l’alimentation générale et les montages au sol. Il faut noter que ce dernier représente 79,5% des défauts d’installation selon Promotelec.

A part cela, la loi stipule que tout logement doit être bien équipé avec des matériels en parfait état d’utilisation, dont des accessoires électriques et une alimentation suffisante.

Le diagnostic de l’installation électrique

Le diagnostic de l’installation électrique est grosso modo appliqué aux logements qui ont été construits depuis plus de 15 ans. Obligatoire avant toute vente, il permet de délivrer au futur acquéreur un certificat mentionnant explicitement l’état de lieu, ce qui est consulté par 93% de clients avant l’acquisition du bien. Son coût étant de 150 €, cette opération doit être entretenue par un organisme accrédité COFRAC.

De plus, il ne s’agit seulement pas d’une formalité, mais permet également de détecter, dans la plupart de cas, les failles de sécurité existantes. Bien que des anomalies soient repérées lors dudit diagnostic, cela ne veut pas dire que le propriétaire devra effectuer les éventuelles réparations. Toutefois, les réaliser permet de fixer un prix d’acquisition plus élevé.

Ce diagnostic est à intégrer aux autres diagnostics dont l’ensemble constitue le diagnostic technique (DDT). Le contrôle doit passer par chaque appareil général de commande et de protection de l’installation électrique avant d’aborder les bornes d’alimentation et les socles des prises de courant.